Au début de mars, nous avons publié des prévisions qui anticipaient une chute rapide, mais brève de l’activité économique canadienne. La propagation de la COVID-19, l’imposition de mesures de distanciation sociale et l’effondrement des prix du pétrole nousincitent à revoir l’ampleur et la durée de cette baisse d’activité. L’économie est déjà entrée dans une profonde récession qui devraitégaler la pire année de la Grande Récession, à notre avis. La pression exercée sur l’économie sera généralisée, et le secteur desservices sera frappé par un bouleversement de la demande en raison de la distanciation sociale qui confine les consommateurs etles travailleurs à la maison. Dans le secteur économique de la production de biens, la perturbation des chaînes d’approvisionnement et l’effondrement du secteur de l’énergie exercent d’autres pressions baissières sur la croissance. Aucune province ne seraépargnée. Certaines provinces comme l’Ontario et le Québec ont interrompu toutes les activités, à l’exception des services essentiels, et les provinces productrices de pétrole comme l’Alberta souffrent du choc additionnel de la forte baisse des prix de l’énergie.
Les intervalles de confiance réalistes des prévisions économiques du moment sont exceptionnellement grands, et beaucoup dechoses dépendent de l’ampleur du succès des mesures de distanciation sociale pour enrayer la propagation du virus. À ce moment-ci, nous pensons qu’il est raisonnable de prévoir une baisse de 2,5 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada pour l’année,ce qui comprend un déclin au deuxième trimestre qui éclipsera les autres baisses survenues depuis les années 1960 tout aumoins. Le taux de chômage augmentera en même temps. En effet, le taux actuel a probablement déjà atteint les 10 %, et nousnous attendons à ce qu’il dépasse les 11 % mensuellement, niveau qu’il atteindra peut-être dès le mois d’avril.
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