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Mise à jour du PIB canadien

Le PIB du Canada a augmenté en juillet, mais la croissance du troisième trimestre semble encore faible

Par Nathan Janzen

  • La hausse de 0,2 % du PIB en juillet a été plus forte que les estimations préliminaires « essentiellement inchangées » il y a un mois, mais la croissance pour l’ensemble du troisième trimestre reste inférieure aux prévisions de 2,8 % de la Banque du Canada (BdC) en juillet, et en baisse par habitant pour le sixième trimestre consécutif.
  • La production a augmenté en juillet malgré les effets négatifs des feux de forêt, qui s’estomperont dans les prochains mois. Toutefois, les estimations préliminaires de la production d’août sont restées « essentiellement inchangées ». Ces estimations ont été exceptionnellement soumises à des révisions, et les premiers rapports sur les ventes en gros et les ventes manufacturières pour le mois d’août laissent entrevoir un risque de baisse précoce.
  • En ce qui concerne la croissance du PIB au troisième trimestre dans son ensemble, les chiffres mensuels du PIB demeurent globalement conformes à notre propre hypothèse de 1,0 % (taux annualisé). Ils sont toujours inférieurs au rythme de croissance démographique et laissent présager une nouvelle baisse par habitant.
  • Les détails de la progression du PIB en juillet sont contradictoires : la croissance de l’administration directe de l’État a contribué à environ un quart de la hausse du PIB ces trois derniers mois (selon nos calculs), et une troisième augmentation consécutive de 0,4 % de l’administration de l’État en août a stimulé la croissance de la production de services.
  • Le commerce de détail a également progressé d’un point de pourcentage complet, mais la production dans le secteur de l’hébergement et des services alimentaires a peu varié (+0,1 %), ce qui correspond à peu près à notre propre suivi des opérations sur carte.
  • La production manufacturière a légèrement augmenté de 0,3 %, ne s’étant guère remise du recul de 1,3 % enregistré en juin. Par ailleurs, les dépenses de construction ont baissé de 0,4 %.
  • Conclusion : Le ralentissement de l’inflation a permis à la BdC de se réorienter vers les risques de baisse de la croissance économique, le gouverneur Macklem ayant réitéré, après avoir abaissé le taux du financement à un jour au début du mois, la nécessité de « se prémunir de plus en plus contre le risque que l’économie soit trop faible et que l’inflation baisse trop ». Même si le PIB a augmenté en juillet, il devrait connaître une nouvelle diminution par habitant au troisième trimestre et être inférieur aux prévisions antérieures de la BdC. Le taux de chômage a continué à grimper et l’inflation à reculer. Dans ce contexte, les arguments en faveur de nouvelles réductions des taux d’intérêt sont clairs – nous prévoyons toujours de nouveaux abaissements progressifs des taux d’intérêt (à un rythme de 25 points de base par réunion) jusqu’à ce que le taux du financement à un jour atteigne 3 %, les risques étant orientés vers des réductions plus importantes ou plus rapides si l’économie se détériorait encore considérablement.