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Les jeunes gens qui embrassent une carrière, au terme de leurs études, doivent se préoccuper de leur caractère, car c’est par là que les jugeront leurs amis, leurs patrons et la société.

Le « caractère » se dit habituellement de l’ensemble des qualités qui distinguent une personne des autres. Ce mot d’origine grecque signifie « marque, empreinte ». Il désigne ce que nous sommes devenus à l’aide de la nature, de notre instruction, de nos habitudes et de nos pensées. Dire de quelqu’un qu’il a du « caractère », c’est lui faire un compliment.

On prétend que savoir c’est pouvoir. À l’époque vigoureuse et complexe où nous vivons, il serait beaucoup plus juste d’affirmer que la puissance réside dans la force de caractère. Un esprit dépourvu d’énergie, une intelligence qui manque de direction, l’habileté sans la bonté offrent bien des dangers.

Jeunes et vieux doivent y songer s’ils veulent trouver le bonheur et la paix de l’âme. Le caractère n’a pas évolué de concert avec les progrès réalisés dans le domaine de la science. L’ardeur qui pousse l’homme à agir est demeurée presque inaltérable, tandis que son milieu se transformait.

La force et l’énergie morales doivent marcher de pair avec nos connaissances toujours plus étendues et l’empire croissant que nous exerçons sur le monde qui nous entoure.

On se fait souvent une idée fausse du caractère. On se le représente sous les traits des chérubins de Fra Angelico, qui expriment en quelque sorte la bonté désincarnée. Mais l’homme au caractère noble est un être de chair et d’os ; il sait qu’il répond à un besoin essentiel tout en faisant face à ses obligations envers lui-même et la société.

Le caractère désigne l’habitude d’agir selon une façon immuable d’envisager le bien. Il n’est pas réservé à certaines occasions ou à certains endroits. Selon le philosophe chinois Lin Yutang, il révèle la personnalité ou le coeur de celui qui le possède.

Inutile de chercher des exemples dans l’histoire ancienne. Nous croisons tous les jours des gens de caractère, tant chez les professeurs que chez les élèves, chez les patrons et les employés, parmi nos voisins, nos amis et les membres de notre famille. Ils donnent un impression de plénitude, d’équilibre et de sincérité. Ils constituent la force motrice de la société. La véritable aristocratie ne découle ni de la naissance, ni de la mise, ni du talent, mais bien du caractère.

Une réalité et non un simulacre

L’homme de caractère s’efforce d’être vraiment ce qu’il veut paraître. Le caractère est dans la réalité, et non dans les apparentes. C’est un teint naturel, et non pas un fard. Il doit être l’expression d’une réalité intérieure, et non un simple placage extérieur.

L’homme dépourvu de caractère fait songer au caméléon, qui emprunte la couleur de son milieu. Sans enfreindre gravement les lois de la société, il vogue à la dérive, ne sachant où il va. Il aura peut-être plusieurs des qualités propres à la force de caractère, mais un ou deux points faibles viendront gâter l’ensemble.

Celui qui manque de caractère s’attribue souvent le mérite de ses succès, mais il met ses échecs sur le compte de son entourage ; porté à l’optimisme en ce qui le concerne, il est pessimiste à l’égard d’autrui. Il admire les surhommes et croit qu’il pourrait lui aussi être un grand chef, si seulement les autres reconnaissaient sa valeur.

Par ailleurs, l’homme au caractère bien trempé a le sens des valeurs. Il ne se laisse pas aller au gré de ses désirs et de ses fantaisies. Rien ne peut l’abattre, tant qu’il n’a pas fait tout en son pouvoir pour surmonter l’obstacle.

Un bon caractère se façonne avec le temps, et non pas du jour au lendemain. On retrouve deux éléments dans sa composition : le premier, qui en est la matière, découle de l’observation, du raisonnement et de l’étude, tandis que l’autre, qui en est la forme vivante et vivifiante, procède de l’imagination.

Le caractère ne croît que dans les eaux du monde, a écrit Goethe. Chacun ressent le besoin inné de réaliser ses espérances et de satisfaire ses désirs, mais personne n’y peut parvenir dans l’isolement. Non seulement sommes-nous des êtres individuels, mais nous faisons aussi partie de la société.

On a dit que chaque génération représente une nouvelle invasion de barbares. En pays civilisé, la Société s’empare des jeunes et les instruit. Ils subissent l’influence de la famille et de l’école, de l’Église et de l’État, de la presse et de la télévision, de toute l’atmosphère sociale qui les entoure. On cultive chez eux les qualités, tandis qu’on corrige leurs défauts.

L’homme qui a un bon caractère ne tente pas de se soustraire à ses obligations envers la société, ni de les négliger. Dans la forêt, il a bien soin d’éteindre ses allumettes ; sur la grande route, il enlève tout obstacle qui pourrait mettre en danger la vie des automobilistes. Il n’a pas l’arrogance de se prétendre au-dessus des lois qui visent tous les autres mortels.

Il sait que sa valeur réside surtout dans ce qu’il fait pour autrui. Plus notre société devient complexe et bien organisée, plus son fonctionnement exige des hommes doués de compétence, de dignité personnelle et d’équilibre.

Les principes et les normes

Quelles sont les qualités positives qui composent un caractère de premier ordre ? Il faut tout d’abord avoir appris en philosophe l’idéal et les réalités de la vie, de façon à découvrir les principes. Habitué à se référer à certaines normes, l’esprit sait établir la distinction entre le vrai et le factice.

Les principes sont en quelque sorte le stabilisateur psychologique qui nous tient en équilibre. Bien que chacun ne soit pas guidé par les mêmes principes, tous doivent avoir un point d’appui, afin de pouvoir affirmer : « Voilà ma position, je ne puis faire autrement. »

Il importe aussi de reconnaître la nature impérieuse du devoir, car la discipline de l’esprit contribue à former le caractère, tandis que celui qui n’en fait toujours qu’à sa tête devient le plus souvent un être veule.

Dans Three Corvettes, où il est question de la guerre sur l’Atlantique, Nicholas Monsarrat parle du devoir, des obligations et des responsabilités : « Le maître de quart vous réveille à quatre heures moins dix et vous pensez, en regardant le pont : je ne puis aller passer encore quatre heures là-haut, dans l’obscurité et la pluie glacée. Il va sans dite que vous le pouvez ! Cela devient automatique. Et puis, les autres vous regardent. » Il faut se montrer à la hauteur.

La largeur d’esprit

Le bon caractère implique également la largeur d’esprit et la tolérance. La grandeur d’âme est l’ornement de toutes les autres vertus, puisqu’elle révèle une sagesse d’esprit qui anéantit l’immaturité des préjugés.

Que faut-il entendre par « largeur d’esprit » ? C’est la manière d’envisager les idées et les faits sous tous les angles, de comparer avec honnêteté et empressement les affirmations, les rapports et les croyances. Quand Charles Darwin découvrait des données qui allaient à l’encontre de ses théories, il se hâtait d’en prendre note, sachant qu’il serait porté à les oublier plus vite que les faits à l’appui.

Au sujet de la tolérance, retenons ce que nous dit un écrivain d’une soirée dansante à laquelle il assista dans un pays qui venait d’être le théâtre d’une révotion. On éteignit les lumières avant de jouer le nouvel hymne républicain car, disait un des chefs, « il s’agit d’une réception et nous ne voulons pas voir ceux qui ne se lèveront pas. »

Un autre bon principe qu’observent les gens doués d’un bon caractère consiste à se renseigner à fond avant de se former une opinion. On ne peut prendre une attitude intelligente en considérant les faits séparément, sans les replacer dans le cadre particulier à la vie d’un homme ou d’une nation. D’où viennent les faits ? Sont-ils véridiques ? Les a-t-on envisagés du point de vue de sa propre expérience et de ses connaissances générales ? Y a-t-on songé avec bienveillance ? Ainsi que le dit Alan dans Enlevé, de Robert Louis Stevenson : « Ceux qui n’ont jamais été aux prises avec la moindre difficulté devraient songer sérieusement à ceux qui ont dû y faire face. »

L’oubli de soi est aussi l’un des éléments essentiels du bon caractère. Un grand caractère pense aux autres et les respecte. Loin de considérer uniquement la faute commise par un ami ou un employé, il se rappelle également les entreprises ou les réalisations de celui-ci.

La douceur

Nous entendons parfois les gens déplorer la disparition de la courtoisie d’autrefois. Ils regrettent que l’esprit chevaleresque ait connu le même sort que les châteaux et les épées du moyen âge.

De nos jours, la douceur ne se rencontre que chez les natures vraiment supérieures. Ceux qui la possèdent constatent que, dans la société, cette qualité est beaucoup plus utile que la force ou le tapage. Elle fait son chemin avec calme et confiance, comme la petite fleur printanière qui perce le sol, grâce au simple procédé de la croissance.

Dans un excellent caractère, la douceur s’allie à la force et à l’autorité. Les âmes magnanimes ne considèrent pas les humbles de haut. Il y a plusieurs façons de reconnaître un homme bien élevé, mais en voici une qui ne trompe jamais : la manière dont il use de son autorité envers ses subalternes.

Dans le vaste domaine de la conduite humaine, cette douceur est complètement distincte des prescriptions réglementaires. C’est un comportement bien connu des caractères bien trempés, mais presque totalement ignoré des autres.

La fidélité

Non seulement l’homme de caractère a-t-il du talent, mais il possède aussi la faculté d’inspirer confiance en son talent.

La fidélité est un autre élément essentiel du caractère. On ne se demande pas constamment s’il faut être honnête ou non, mais on l’est tout naturellement, par habitude. Sans jamais s’engager à la légère, on tient toujours ses promesses.

La fidélité engendre la modestie. L’homme fidèle ne se laisse pas étourdir par les louanges. Il ne cherche pas réponse à tout, ne traite pas tous les sujets avec autorité. Comme Salomon, il sait qu’il vaut mieux être un sot qu’un sage pétri d’amour-propre. Il juge son oeuvre en fonction de celle de ses égaux et de ses supérieurs, car il est faux et stupide de se comparer à ses inférieurs.

Toutefois, l’homme de caractère ne pousse pas l’humilité au point de vouloir cacher sa compétence. Il n’y a pas de pire crime contre notre patrimoine que le gaspillage de nos talents.

Les vertus et les principes dont nous venons de parler, ainsi que les qualités propres à la nature et à la personne de chacun, contribuent à donner la confiance en soi qui accompagne toujours la force de caractère. L’homme de caractère qui rencontre un obstacle sur son chemin le passe sans encombre, ou s’efforce de le surmonter.

Le mobile et l’harmonie

Qu’est-ce qui coordonne l’action de ces vertus et de ces principes dans la formation du caractère ? Le mobile, qui tend à une fin désirable, régit la forme et l’intensité de nos efforts. Il influe sur nos relations sociales aussi bien que sur nos méditations solitaires ; il fait partie de notre assurance et de notre timidité, de notre soumission aux coutumes établies et de nos habitudes, de notre amour du bien et de notre attitude impitoyable envers le mal.

L’habitude d’agir selon les motifs qui nous y poussent est plutôt une manière réfléchie d’exercer sa volonté, de faire un choix délibéré. La fierté, l’application et l’intégrité sont bel et bien des habitudes acquises, et non des convictions. « Si les jeunes savaient qu’ils ne deviendront bientôt qu’un ensemble d’habitudes, écrivait William James, ils se préoccuperaient davantage de leur conduite alors qu’ils sont encore malléables. Nous fabriquons notre propre destin, bon ou mauvais, et personne n’y pourra rien changer. »

Le caractère comporte aussi une sorte d’harmonie, une juste mesure qui sert à garder l’équilibre. Une condition essentielle de la personnalité, c’est que chacun se sente un tout harmonieux, que ses qualités et ses aptitudes s’accordent pour former « un homme accompli ».

Il ne faudrait pas confondre cette harmonie avec le calme et la placidité. Au contraire, c’est la source d’une grande énergie, d’une participation active et importante au monde de la réalité. C’est vraiment un attribut de la maturité.

Parvenu à la maturité, l’individu se comporte d’une manière raisonnable et pondérée. Il juge de son devoir de résister aux absurdités qu’il découvre dans le domaine de la politique, de l’économie ou des sciences. Il trouve facilement d’autres débouchés à son énergie quand surgissent des obstacles insurmontables ; seuls les névrosés s’obstinent à désirer l’impossible.

Peut-on perfectionner son caractère ?

Certains fatalistes doutent qu’on puisse réussir modifier son caractère. C’est là une doctrine de pessimisme, car les traits du caractère ne sont pas uniquement héréditaires, mais ils se développent à la faveur du milieu où nous vivons.

Ceux qui refusent de se corriger s’en prennent à l’atavisme. Ils se jugent parfaits, ou bien leurs défauts leur plaisent à tel point qu’il leur répugne de s’amender.

Certains craignent de s’aventurer dans l’âge mûr, parce qu’ils ignorent s’ils auront le pied assez sûr. Ou encore, ils affirment se tenir loin du monde pour quelque motif élevé, alors qu’en réalité ils demeurent dans l’ombre parce qu’ils sont faibles.

Les gens intelligents ne se prétendent pas parfaits, mais cela ne les inquiète guère. La perfection est une plénitude, qui exclut la croissance et l’évolution, tandis qu’un bon caractère est le fruit d’innombrables recommencements.

Il importe donc de dresser un état de la situation, afin de savoir où commencer. Il est bon de se tenir un peu à l’écart pour examiner calmement les choses sous leur vrai jour, pour laisser voir, comme le disait Edgar Guest, « à l’homme qu’on voudrait être celui qu’on est vraiment ».

Qu’est-ce, en effet, qu’un caractère supérieur ? N’est-ce pas celui qui recherche le vrai, le beau et le bon ? Y a-t-il autre chose qui en vaille vraiment la peine dans l’étude, la vocation, la vie de famille, la société ?

La vie, c’est le mouvement

Pour fortifier le caractère, rien ne sert de regretter le passé ; il faut plutôt se tourner vers de nouvelles aspirations. Loin d’avoir la nostalgie de la perfection de jadis, ou de soupirer après l’impossible, nous devons accepter la réalité et tenter de la modifier. Quand le crépuscule annonce la fin du jour, l’audacieux s’avance déjà vers l’aube nouvelle.

La marche du temps et les progrès des connaissances exigent l’évolution de la pensée. L’homme au grand caractère a appris à modifier sa conception du bien et du mal, du beau et du laid, des bienfaits à désirer et des écueils à éviter. Sans se laisser entraîner par les vaines espérances, il met au service de l’action les rêves de son esprit créateur.

Pourquoi l’homme d’une réelle compétence et d’une intelligence supérieure ne peut-il souvent faire rien qui vaille ? Il échoue habituellement parce que, à l’exemple de Don Quichotte, il s’est contenté de contempler des visions et d’envisager de grandes causes, et que, comme Hamlet, il n’a fait que délibérer et remettre à plus tard.

L’excellence demeure hors de la porté de l’indolent. Pour faire accepter ses idées, on doit avoir du cran. Il faut, dit le général de Gaulle, « ce sens de la réalité qui guide l’audace ». Pour prendre conscience de sa propre puissance, il faut avoir surmonté des difficultés. Les aspirations timides ne suffisent pas. « Je ne puis louer la vertu fugitive et cachée, qui ne s’exerce ni ne respire, qui ne s’aventure jamais en quête de son adversaire », écrivait Milton.

L’homme de caractère réagit et combat l’inertie. Chaque jour, il peut noter dans son journal, ainsi que Colomb lors de son premier voyage sur l’Atlantique inconnu : « Aujourd’hui, nous sommes allés de l’avant. »

On ne forme pas son caractère en accumulant des qualités et des vertus ainsi qu’on déposerait des obligations dans un coffret de sûreté. Il faut agir et s’épancher au dehors.

La persévérance conduit au succès plus sûrement que l’attente de l’inspiration. Malgré son pied bot, Byron apprit à danser parfaitement ; Démosthène, qui bégayait, devint un orateur célèbre ; bien qu’il fût sourd, Beethoven composa de la musique immortelle.

Il faut vivre avec enthousiasme. L’homme de caractère se garde bien de trouver l’existence monotone. Il entreprend avec entrain chaque étape nouvelle, se réjouit des nouveautés, s’efforce de profiter le plus possible de la vie, mais il n’a guère le temps de se laisser aller à la tristesse. L’intérêt qu’il porte au but visé lui donne la vigueur de surmonter les difficultés et le manque d’aptitudes techniques. Il se consacre tout entier au travail ou au jeu, que ce soit monotone ou passionnant.

La formation du caractère exige du courage et de la patience. Ceux qui jouissent de la vue splendide du sommet d’une montagne, ne se plaignent pas des égratignures subies au cours de l’ascension.

Le courage revêt plusieurs formes, qui font toutes partie intégrante du caractère. Ainsi, le lutteur qui se relève et se jette de nouveau sur son adversaire, l’homme qui a le courage de ses convictions, celui qui, malgré tous les dangers, demeure à son poste parce qu’il est persuadé que son devoir l’exige, voilà autant d’exemples qui illustrent le courage des hommes de caractère.

Il est puéril de s’apitoyer sur son sort ou de se cabrer contre son destin. Il faut, disait Harry Emerson Fosdick, avoir l’audace d’envisager toutes les chances possibles de succès et d’entreprendre le jeu le plus intéressant au monde : tirer le meilleur parti possible de ses moyens.

Tout en subissant les critiques, justifiées ou non, ayons soin d’établir la distinction afin de profiter des unes et d’écarter les autres. Ne jugeons pas les reproches par la mesure dans laquelle ils nous ont blessés, ou par les motifs qui les ont inspirés, mais plutôt par la manière dont ils peuvent nous aider à nous corriger.

Une philosophie de la vie

On ne forme pas son caractère en assimilant des idées transcendantes, parsemées de données philosophiques. Au contraire, le caractère est un sentiment des valeurs, et l’homme ne peut être jugé que d’après les valeurs auxquelles il croit.

La véritable philosophie de la vie est celle qui donne un sens et une direction à notre tâche quotidienne. Si cette direction nous manque, nous ne sommes pas encore parvenus à la maturité. Nous ne pouvons évaluer nos réalisations en fonction des occasions qu’offre notre milieu ; nous n’avons pas de tribunal secret qui puisse se prononcer sur nos actions.

Par contre, voici à peu près comment raisonne un être supérieur : après avoir examiné sans parti pris un problème, une situation ou une proposition, il décide ce qui doit lui plaire et lui déplaire. Il pèse le pour et le contre, sachant que l’un ne va pas sans l’autre. À son sens, ce ne sont pas des choses concrètes, comme l’argent et la puissance, qui donnent la dignité et le bonheur, mais plutôt des notions abstraites, comme l’honneur, l’amour, la loyauté, la confiance et la fidélité.

Il est fort possible, en effet, que la formation du caractère n’entraîne aucune récompense tangible, même si la fermeté d’esprit peut nous aider à acquérir des avantages matériels et à en rehausser la valeur. N’oublions pas que les vainqueurs des jeux olympiques ne remportaient jadis qu’une couronne d’olivier. Les Grecs préféraient les honneurs aux richesses.