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Une problème nouveau dans la vie humaine se pose aujourd’hui à notre monde occidental : la rapide augmentation du nombre des sujets âgés au sein de notre population. Autant qu’on sache, aucune autre civilisation dans l’histoire n’a compté une aussi grande proportion de personnes ayant dépassé l’âge moyen.

Le problème se présente sous quatre aspects principaux : il est à la fois économique, social, médical et personnel.

Chacun de nous désire vivre longtemps, sans pourtant vouloir vieillir. Mais on ne peut vivre sans vieillir. Le processus du vieillissement commence dans notre organisme dès le jour de notre naissance. Il est graduel et continu, même si nous ne vieillissons pas tous de la même façon ni aussi rapidement.

Le présent Bulletin mensuel ne porte pas sur les traitements destinés à prolonger la vie, mais sur ce que l’on peut faire pour tirer le meilleur parti possible de l’âge que nous avons. Contrairement au temps qu’il fait, dont nous parlons sans pouvoir rien y changer, la vieillesse est une chose que nous devons envisager avec intérêt, tant comme individus que comme membres de la société.

Chaque découverte qui permet d’accroître la durée de la vie est un fait important qui nous touche tous personnellement. Seul un manque total d’imagination peut nous excuser de ne pas identifier notre sort futur avec le sort actuel des vieillards.

Il est impérieusement nécessaire que la société se rende compte du problème que présente la population âgée. Mais en comparaison des recherches et des soins prodigués aux enfants et aux adolescents, il est consternant de voir combien peu l’on fait pour les vieillards.

Les pires ennemis de la jeunesse, les maladies contagieuses, n’ont été vaincus que pour être remplacés par une série de maladies chroniques ou dégénératives contre lesquelles on ne possède pas beaucoup de remèdes spécifiques. Les maladies mentales, qui semblent se multiplier avec l’âge, sous les assauts de notre civilisation, ne sont pas suffisamment soignées. Les problèmes du chômage, qui n’existaient guère il y a un siècle, pèsent sur des milliers de personnes encore capables de fournir plusieurs années de travail satisfaisant. Socialement, les vieillards sont des isolés. Ils ne sont plus les chefs de famille de deux ou trois générations. Il n’y a pas de place pour eux dans l’organisation familiale d’aujourd’hui.

Où commence la vieillesse ?

À quel moment commence la vieillesse ? Avant de répondre à cette question, jetons un coup d’oeil sur l’âge chronologique des Canadiens.

Le chiffre biblique de soixante-dix ans (Psaume 90) représentait une longévité très considérable à une époque où la durée moyenne de la vie ne dépassait pas trente ans. Il y a un siècle (1840), la vie probable d’un nouveau-né était d’environ 48 ans. Au Canada, des statistiques de date récente fixent la durée moyenne de la vie à 67.6 ans pour les hommes et à 73 ans pour les femmes.

Pour se qui est de l’avenir, on trouve des chiffres très intéressants dans l’étude faite par la Commission royale d’enquête sur les perspectives économiques du Canada. En 1955, il y avait dans notre pays 1,730,000 personnes âgées de 60 an, et plus, et l’on estime qu’en 1980 leur nombre s’élèvera à 3,345,000, soit une augmentation de 93 p. 100.

Telles sont les arides données de la statistique. Dans vingt ans, nous aurons 1,615,000 hommes et femmes âgés de 60 ans ou davantage de plus qu’il y a cinq ans.

Mais lorsqu’il s’agit d’êtres humains, on ne peut s’appuyer uniquement sur les statistiques. Le seul âge chronologique n’a en réalité aucune signification dans certain cas. Il ne se recommande que par sa commodité d’application du point de vue administratif.

Quant à la question de savoir « où commence la vieillesse », il vaudrait mieux la formuler ainsi : « Par rapport à quel niveau de capacité peut-on dire qu’un homme est un vieillard ? »

La difficulté est que plusieurs des problèmes d’adaptation de la vieillesse résultent non pas du déclin des facultés, mais des règles sociales qui obligent l’individu à renoncer à certaines formes d’activité lorsqu’il atteint un âge prescrit. Il est alors censé se comporter en fonction de ce que la société a défini comme approprié à sa catégorie d’âge-sexe sans égard à ses besoins ou à ses capacités.

Si nous voulons nous occuper du problème nouveau de la vieillesse de façon à trouver la meilleure solution pour les gens et pour la société, il faudra faire preuve de sens commun dans la promulgation de nos règles. Pour prendre un exemple courant, songeons qu’il peut y avoir un écart de quarante à cinquante ans entre les âges où l’on devient « trop vieux pour travailler » selon que l’on est boxeur, joueur de balle, accordeur de piano, président de compagnie, avocat ou plâtrier.

La vieillesse est un état qui ne se mesure pas en années, mais en attributs. Une vie doit s’évaluer sur le plan des attributs – des qualités d’une personne – plutôt que par la sèche mesure quantitative du calendrier, par le nombre des années. Une étude, publiée dans Industry il y a quelques années, signalait que 64 p. 100 des grandes oeuvres du monde ont été accomplies par des hommes de plus de soixante ans. Goethe, qui avait 20 ans lorsqu’il commença son célèbre poème dramatique et 83 ans lorsqu’il le termina, fait dire à Faust : « Je suis trop vieux pour jouer encore, trop jeune pour être sans désirs ».

Il est manifeste que les années ont assez peu à voir avec l’initiative, la détermination, l’audace et la réalisation d’une oeuvre. Il n’est pas rare de voir un homme atteindre le succès à un âge où les gens ordinaires se retirent des affaires et vivent dans l’inaction.

La valeur des gens âgés

L’un des problèmes qui se posent dans une population vieillissante consiste à maintenir dans le flot de la productivité économique et de la découverte scientifique les hommes et les femmes qui, par la richesse de leurs connaissances, leur sagesse et leur travail créateur, peuvent contribuer dans une si large mesure au bien-être du Canada. Comme le dit Schopenhauer, dans son essai sur Les âges de la vin, les quarante premières années produisent le texte, tandis que les trente autres fournissent le commentaire sans lequel il est impossible de bien comprendre le texte.

Même si des circonstances d’ordre professionnel ne permettent pas à un homme de conserver son emploi après l’âge de la retraite – par exemple parce qu’il y a des hommes plus jeunes derrière lui – cela ne doit pas nécessairement marquer la fin de sa vie active. Il y a beaucoup d’emplois où la poussée des jeunes qui aspirent à l’avancement ne se fait pas sentir.

Le culte de la jeunesse

D’une façon générale, notre société actuelle n’accorde pas à la vieillesse le mérite qui lui est dû.

Notre époque a surtout le culte de la jeunesse. En somme, la société nord-américaine est organisée en vue de satisfaire les besoins des jeunes ; elle se préoccupe assez peu de pourvoir à ceux des personnes âgées.

Dans notre littérature, notre publicité et la plupart de nos publications, la jeunesse est considérée comme l’âge d’or auquel tout le reste doit être sacrifié. Cet état de choses, en plus de risquer par un excès de sollicitude de mal préparer la jeunesse à l’âge viril, crée des difficultés injustifiables pour les gens âgés. On tolère parfois les vieillards, mais on ne les apprécie que trop rarement. Écartés des grandes routes trépidantes, ils ne trouvent pas beaucoup de voies latérales conçues pour leur agrément.

Dans un monde qui s’intéresse avant tout à l’enfant, on insiste peu sur la réciprocité des obligations. Les parents hésitent à affirmer leur autorité, même lorsque le besoin en est urgent. Les enfants ignorent complètement qu’ils ont des devoirs envers les autres ; en fait, leur éducation les porte à croire que les personnes d’un certain âge n’existent que pour satisfaire les besoins et les désirs des jeunes gens.

L’art de vieillir

Pour leur propre bien, comme pour le bonheur de ceux qui sont vieux à l’heure actuelle, les jeunes gens devraient apprendre dès maintenant l’art de vieillir. Il n’y a pas de phase de la vie où la préparation est plus nécessaire. Et il n’y a pas de préparation plus profitable que celle-là.

Chaque âge de la vie est une préparation à l’âge suivant. De même que ce que nous apprenons pendant l’enfance décide du succès ou de l’échec de notre maturité, ainsi notre développement à l’âge moyen détermine la nature de notre vieillesse.

Dans le domaine physiologique, les atteintes répétées à la machine humaine dans la première partie de la vie, comme les infections, les blessures, le surmenage, la sous-alimentation chronique, l’alcoolisme, l’usage des stupéfiants, l’obésité, les chocs et les troubles émotifs causent dans les cellules corporelles des changements qui favorisent le vieillissement.

Dans le domaine des idées, la culture poursuivie année par année tendra à limiter les opinions erronées, les préjugés malsains et les désirs impétueux qui usent ou faussent l’esprit.

Et dans le domaine social, la connaissance de plus en plus grande de la vieillesse nous permettra de comprendre la situation de ceux qui sont déjà âgés, afin que nous soyons prêts lorsque notre tour viendra.

Nous avons besoin d’un programme d’éducation suivi, qui se poursuivrait depuis l’école primaire jusque dans l’âge adulte et qui aurait pour objet de nous aider à trouver des choses nouvelles et agréables à faire dans des secteurs très divers de la vie. Cette éducation nous permettrait de conserver une grande souplesse d’esprit et d’apprendre à vivre en harmonie avec les conditions changeantes de la vie sociale, économique et politique. Elle nous enseignerait à mesurer la valeur relative des choses de façon à faire le meilleur usage de notre temps. Elle nous rendrait plus en mesure de trouver notre place dans le monde d’aujourd’hui et de demain, de conquérir le droit à une activité et à une considération prolongées.

Agir selon son âge.

Qui n’a pas l’esprit de son âge, nous dit fort justement Voltaire, de son âge a tout le malheur.

Il est vrai que, si nous ne voulons pas sentir le poids de nos années, nous devons regarder en avant plutôt qu’en arrière. Il est idiot d’essayer de continuer à faire ce que nous faisions il y a cinq ans. Toute vie suppose une période de croissance, un sommet et un déclin. Le passage d’une étape à l’autre rend certains types de comportement impossibles ou peu recommandables pour qui tient à vivre longuement. Chaque âge a ses sentiments et ses émotions. Il y a des moments de découragement, tout comme il y a des moments d’exaltation, sur lesquels ce serait folie de vouloir s’attarder.

Le problème le plus difficile de la vieillesse est, nous dit-on, l’adaptation : l’adaptation aux changements de notre situation personnelle et aux désirs de la société.

Marcher de pair avec son époque et accepter chaque phase de la vie comme elle vient c’est vivre en harmonie avec la nature. Les savants, les historiens et les philosophes s’accordent à dire que la vie sur la terre a toujours été et est encore une suite continuelle et ininterrompue de rajustements.

Quels sont les attributs distinctifs des divers âges ? La jeunesse se caractérise par son activité, sa force et sa mobilité. La maturité est l’âge de l’équilibre, de la précision et des réalisations. Les qualités propres à la vieillesse sont la stabilité, la constance et la sagesse.

Il est pourtant une chose qui ne change pas : le temps dont nous disposons à 65 ans est exactement le même qu’à 15 ans : vingt-quatre heures par jour. Il nous appartient d’employer chacune de ces vingt-quatre heures suivant les dictées de la sagesse que nous ayons acquise avec les années.

Les besoins de la vie

Les besoins de la vie varient avec les diverses étapes du voyage. Le jeune homme aspire à une situation, au savoir, à la puissance, au mariage, aux honneurs, à la célébrité ; il a des besoins spirituels, esthétiques et sociaux. De jour en jour, il apprend à transformer chacun de ses désirs en réalités. Dans la mesure où il réussit, il entre dans la vieillesse avec calme et sérénité.

Vers la fin de la vie, l’exaltation se calme et les ardeurs s’apaisent. Nous recherchons alors la santé et le confort physiques, l’affection, la considération, la possibilité de nous livrer à nos occupations préférées, et la sécurité émotive.

Ces désirs étaient-ils plus faciles à satisfaire autrefois ? Dans la société patriarcale, le vieillard s’insérait presque parfaitement dans le milieu social. Il pouvait rendre des services nécessaires, comme prendre soin des troupeaux, façonner des outils et des instruments, filer et tisser. Ses mains restaient habiles jusqu’à la fin. Son adresse et ses conseils étaient d’une grande utilité à la famille et à la tribu dans leur lutte pour la vie.

Nous ne devons pas nous attendre à ce que notre milieu soit encore ce qu’il était hier et qu’il demeure ainsi. Avec le rythme accéléré de la vie, l’expansion des grandes villes et notre brusque passage d’une économie fondée sur l’agriculture au régime des usines et de la fabrication en série, les gens âgés ne jouissent plus d’une aussi grande sécurité économique. Des questions qui ne se posaient même pas dans un Canada aux familles nombreuses sont devenues des problèmes urgents dans notre civilisation de maisons d’appartements. Les connaissances techniques de la jeunesse ont, dans bien des cas, mis au rancart les talents du vieillard.

Il est permis d’espérer que l’insouciance de notre société à l’égard de la santé et des besoins sociaux et économiques des personnes âgées n’est qu’un phénomène temporaire et transitoire. Il en sera de même si ceux qui sont aujourd’hui d’âge moyen veillent à ce que les jeunes soient éduqués dans une atmosphère de compréhension et de sympathie, et à ce que les églises, les collectivités, l’industrie et les gouvernements fassent immédiatement tout ce qu’ils peuvent pour subvenir aux besoins des gens âgés.

Tirer parti de la situation actuelle

Tout cela est très bien pour l’avenir, dira-t-on, mais nous avons des milliers d’hommes et de femmes qui ont déjà franchi le seuil de la vieillesse, de l’âge qui devrait être le plus heureux, mais qui pour eux est bien sombre. Leurs enfants – et les autres jeunes gens – parlent devant eux comme s’ils n’existaient pas. On ne fait aucun cas de leur présence.

La vie est d’une réalité très intense pour les vieillards. Leurs illusions ont disparu. Ils veulent avant tout savoir quelle est leur position. « À mesure que nous vieillissons, dit le Dr. J. L. Gillin, dans La Pathologie sociale, le besoin de compréhension qui trouvait autrefois sa satisfaction dans l’amitié entre personnes du même sexe et dans l’amour entre personnes de sexe différent, se change en un désir de reconnaissance et d’amour de la part de nos enfants ou de ceux qui doivent quelque chose à nos efforts. Combien de tragédies de la vieillesse ne sont-elles pas imputables à l’impossibilité de réaliser ce désir. »

La plupart de ceux qui se voient mis au rancart ont derrière eux une longue vie de services, d’abnégation et de dévouement aux intérêts des autres. Ce sont là des habitudes dont les personnes âgées ne doivent pas se départir. C’est une excellente monnaie dont elles peuvent encore profiter pour acheter des joies et des consolations merveilleuses.

Nous vivons à une époque où le commun des hommes ne se dépensent pas beaucoup pour rendre service aux autres. On allègue la cadence trop rapide de la vie, le manque de temps, les exigences du travail, pour négliger ses devoirs de charité envers le prochain.

Mais si la vieillesse offre encore de nombreuses et intéressantes possibilités de faire du bien et d’aider ses semblables, cela ne veut pas dire qu’il faut passer son temps à donner des conseils à sa famille ou à ses voisins. Voici la sage recommandation que faisait lord Chesterfield à son fils : « Portez votre savoir, comme votre montre, dans votre poche, et ne l’en tirez pas seulement pour montrer que vous en avez. Si l’on vous demande l’heure, dites-la ; mais ne la claironnez pas à tout moment et sans qu’on vous la demande. » Ne parlez pas toujours de ce qui se faisait de votre temps et ne vous vantez pas de ce que vous feriez aujourd’hui si vous étiez jeunes.

Ralentissez : n’arrêtez pas

Le temps est venu d’amener les voiles et de rentrer les filets. Lorsqu’on détend la voile, le bateau perd son erre, puis ralentit et prend plus de temps pour terminer sa course.

Naturellement, un mauvais navigateur peut relâcher la voile trop tôt. Le fauteuil est devenu une source de calamités pour les plus de soixante ans. L’habitude de rester assis s’acquiert sans effort, et l’on apprend vite à fuir l’exercice.

Bien des gens, parvenus au seuil de la retraite, se demandent avec angoisse ce qu’ils vont faire de leur temps. « Tuer le temps, a dit l’abbé Ernest Dimnet, est l’expression la plus sacrilège qui soit dans les langues. » Il y a encore de belles et grandes choses à découvrir, et, même si l’on n’en trouve pas, la recherche en soi n’est-elle pas un plaisir ? Si vous n’avez aucune occupation intéressante, imitez les enfants qui n’ont pas de jouets : inventez-en.

L’emploi le plus sage que l’on puisse faire de son temps consiste à s’adonner à des activités créatrices. Les passe-temps seront ennuyeux et de courte durées s’ils ne font pas appel à l’action et à l’imagination. Construire une maison de poupée à sa petite-fille avec une caisse d’oranges ; fabriquer un réseau de voies ferrées pour le train électrique de son petit-fils ; écrire l’histoire de sa vie pour l’édification de ses enfants et de leurs enfants ; composer une anthologie des grandes pensées que l’on a recueillies ; les oeuvres religieuses et paroissiales ; la direction des cercles d’art dramatique ou des équipes sportives, tout cela peut nous garantir de longues années de plénitude et de bonheur.

Conserver la largeur d’esprit

Le plus difficile est d’empêcher son esprit de se refermer peu à peu devant la banalité des événements quotidiens. La rigidité et la stagnation mentales ne sont pas le destin inéluctable de la vieillesse. Il serait bon, comme dit Alfred North Whitehead, de faire en sorte qu’une partie de l’enseignement supérieur soit obligatoire et que le processus de l’éducation se poursuive jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans.

La tâche de permettre aux gens d’un certain âge de continuer à s’instruire incombe aux dirigeants de nos institutions d’enseignement. Les écoles peuvent faire quelque chose dans ce sens en mettant leurs locaux et leurs installations à la disposition des personnes âgées. L’éducation des adultes peut adapter son action, non pas tant pour combler les lacunes de l’instruction que pour offrir la possibilité à ses auditeurs d’exprimer et de réaliser leur personnalité, tout en les guidant à travers les terrains mourants d’un monde en perpétuelle évolution.

La jeunesse est un monceau de promesses ; la vieillesse une poignée de réalisations. Mais cet âge ne nous laisse pas le temps de rêver ni de revenir en arrière. La vie y est encore une merveilleuse aventure, un spectacle magnifique. Il s’agit de savoir être à la fois acteur et spectateur.

Le secret essentiel du bonheur pour le vieillard est de rester actif. Qui sait s’il ne peut pas encore accomplir de grandes et nobles tâches. N’oublions pas les mains du vieillard : elles ont palpé la vie et sont aussi sensibles que compatissantes.