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Le Canada a tous les attraits et les possibilités d’un pays encore inexploré. Et cependant il offre le confort et les commodités de l’âge spatial.

Tout le monde n’a pas la même conception de ce que sont les vacances idéales, mais quelles que soient vos idées à ce sujet, vous pourrez les réaliser dans ce deuxième pays du monde en superficie, – que vous songiez à la vie nocturne des grandes capitales ou aux jours sans fin du lointain nord-ouest.

Êtes-vous accablé par la complexité de la vie au point de vouloir vous éloigner du monde ? Vous pouvez vous réfugier sur le bord d’un lac ou sur le sommet d’une montagne. Mourez-vous d’ennui à la campagne ou dans un petit village ? Vous pouvez toujours trouver amplement d’animation dans les rues grouillantes des grandes villes, ou encore céder à l’appel de l’aventure, en canoë ou en voiture, sur les cours d’eau et les routes qui sillonnent notre pays d’un océan à l’autre et du nord au sud.

Que cherchez-vous ?

Le Canada fourmille de choses nouvelles, à faire et à voir, même pour les plus blasés. C’est tout une aventure que de revivre l’histoire, de fouler les sentiers où marcha Champlain, de palper les murs que défendit Madeleine de Verchères, de se trouver près du rocher du sommet duquel Alexander Mackenzie aperçut pour la première fois l’océan Pacifique. C’est merveilleux d’avironner, de naviguer à la voile ou de filer en voiture à travers les forêts et les plaines, le long de rivières aux eaux écumantes et de lacs paisibles. C’est un enchantement de pénétrer dans une clairière où s’ébattent des animaux sauvages. C’est un plaisir toujours nouveau de pêcher, chasser, camper, faire de la natation ou du ski dans un pays aux mille visages, dont chacun est différent de tout ce qu’on a déjà vu.

On peut aussi unir les vacances à la culture personnelle en s’inscrivant à un cours d’été. La brochure de l’Office de tourisme du gouvernement canadien, intitulée Cours d’été au Canada, indique 40 institutions et organismes qui offrent des cours ordinaires et 20 où se donnent des cours sur les beaux-arts et l’artisanat.

Il existe dans chaque province des voyages organisés par avion, par train, par autobus et par bateau, pour lesquels les vacanciers n’ont nullement à s’occuper de la fastidieuse nécessité des réservations de toutes sortes et du transport des bagages. Pour obtenir des renseignements sur ces voyages et les autres services de ce genre, il suffit d’écrire à l’Office de tourisme du gouvernement canadien, à Ottawa, ou aux bureaux de tourisme provinciaux et autres dans les capitales énumérées plus loin dans le présent Bulletin.

Mais ce qui importe avant tout, c’est de jeter un rapide coup d’oeil sur notre pays.

Quelque modeste que l’on soit en parlant des caractéristiques physiques du Canada, il semble que l’on exagère toujours énormément la vérité. Pourtant, si vous aviez une bobine de fil assez longue et que vous commenciez à la dérouler à St-Jean de Terre-Neuve, au moment où vous attacheriez l’autre extrémité à un piquet à Victoria (C.-B.), vous auriez parcouru près d’un quart de la circonférence de la terre.

La route transcanadienne, qui relie l’Est à l’Ouest sur une distance de 5,000 milles, part du littoral oriental de Terre-Neuve, contrée fascinante, accueillante et chargée d’histoire, et se prolonge jusqu’en Colombie-Britannique où le voyageur se rend compte à quel point cette province a raison de prétendre avec orgueil que s’il y a quelque chose de nouveau sous le soleil, c’est là qu’on le trouvera.

Mais suivons avec moins de hâte le soleil dans sa course, de son lever sur l’Atlantique à son coucher sur le Pacifique, et notons au passage les choses qui méritent d’être vues.

TERRE-NEUVE (capitale : St-Jean ; fleur provinciale : l’ascidie). Au large de la côte émerge la Grande Île, avec son fuseau horaire propre : trente minutes d’avance sur l’heure de l’Atlantique.

Lorsque les Vikings y débarquèrent en l’an 1,001, ils nommèrent ce territoire « Markland », ou terre de forêts. Quand Jean Cabot y aborda en 1497, il l’appela « Île nouvellement découverte ». Sur la plage du Roi, dans le port de St-Jean, fut arboré il y a 380 ans, le drapeau d’Élisabeth 1re, symbole du premier gouvernement colonial de la Grande-Bretagne outre-mer.

Dans les villages de pêcheurs, on entend encore la langue anglaise telle qu’on la prononçait dans le Devonshire à l’époque de Shakespeare. Certaines localités ont conservé l’accent particulier de l’Irlande du Sud, et l’on y raconte encore des histoires de fantômes ou de pirates, ainsi que des légendes populaires. Si vous êtes peintre ou photographe amateur, vous y verrez des merveilles naturelles, introuvables ailleurs dans le monde.

ÎLE-DU-PRINCE-ÉDOUARD (capitale : Charlottetown ; fleur provinciale : le sabot de la Vierge). Petite île au sol rougeâtre, appelée le « Jardin du Golfe ». Province au territoire légèrement ondulant et intensivement cultivé, l’Île-du-Prince-Édouard est entourée de longues et douces plages de sable blanc et dur, où ne se trouve aucune pierre. Jacques Cartier, qui découvrit l’île lors de son premier voyage en 1534, la décrivait comme étant « la plus belle qu’il soit possible de voir, et pleine de beaux arbres et de prairies ».

Charlottetown a été appelée le berceau de la Confédération, car c’est là qu’eut lieu, en 1864, la première conférence qui devait aboutir à la fédération des colonies de l’Amérique du Nord britannique et à la création du Dominion du Canada.

Parmi les attractions de l’Île, vous trouverez Green Gables, où se déroula la vie heureuse et aventureuse d’Anne. Peut-être pourrez-vous y découvrir tous les milieux où évolue le personnage de Lucy Maude Montgomery : le bois hanté, le lac miroitant, la promenade des amoureux et la maison même d’Arme.

NOUVELLE-ÉCOSSE (capitale : Halifax ; fleur provinciale : la primevère). L’inscription en gaélique Ciad Mile Failte, qui veut dire « mille fois bienvenu », accueille chaque visiteur dans cette province essentiellement maritime, et la traditionnelle hospitalité écossaise vous dira : « Ne resterez-vous pas quelque temps avec nous ? ».

Une promenade le long de ses 4,625 milles de côte réjouira tous ceux qui aiment l’océan et le pittoresque des bateaux et des cabanes de pêche, les villages de pêcheurs et les pêcheurs eux-mêmes. Chaque été, les artistes affluent à Blue Rocks et à Peggy’s Cove.

Celui qui visite la Nouvelle-Écosse retrouve les traces des aventuriers scandinaves, qui y débarquèrent, il y a près de mille ans, de Jean Cabot, qui y planta le drapeau britannique en 1497, ainsi que de Samuel de Champlain, qui construisit l’habitation de Port-Royal, au nom du roi de France, en 1605. Des forts imposants, des maisons historiques et des musées évoquent le passé. La route de Cabot, qui traverse le parc national du Cap-Breton, est une voie moderne mais remplie d’imprévu et de paysages spectaculaires.

Lunenburg, où furent construits le Bluenose, futur champion de l’Atlantique, en 1921, et le Bounty, bien connu des cinéphiles, en 1960, est toujours un port agréable, où il fait bon jeter l’ancre.

La forteresse de Louisbourg est l’une des curiosités historiques les plus remarquables du continent. Érigée par les Français entre 1720 et 1734, pour protéger l’entrée du Saint-Laurent, elle coûta si cher que le roi de France demanda, à l’époque, si l’on pavait les rues avec de l’or.

Lorsque Évangéline, l’héroïne du poème de Longfellow, et ses concitoyens acadiens furent expulsés de la Nouvelle-Écosse, nombre d’entre eux se réfugièrent à Boston. Treize ans plus tard, plus de trois cents familles refaisaient à pied tout le voyage de retour et venaient s’établir le long de la baie Sainte-Marie, dans le district maintenant connu sous le nom de Claire. Leur drapeau est le tricolore avec étoile, – l’étoile de mer. Ils ont conservé leur langue maternelle et plusieurs anciennes coutumes acadiennes, mais ils possèdent une université moderne.

À quelques milles plus loin se trouve Port-Royal, où fut organisé le premier « club social » en Amérique, l’Ordre de Bon temps, qui décerne un certificat d’adhésion à quiconque le désire, à condition d’avoir passé sept jours dans la province.

NOUVEAU-BRUNSWICK (capitale : Fredericton ; fleur provinciale : la violette bleue). Le Nouveau-Brunswick, qu’on appelle « La Province pittoresque », est blotti entre le Maine, le Québec, la Nouvelle-Écosse et la mer.

Au nombre des joyaux qui font la beauté de cette province, il faut ranger ses magnifiques cours d’eau. Leur seul nom est une musique pour l’oreille : Restigouche et Richibouctou, Miramichi et Musquash.

C’est une province qui se prête admirablement à la composition artistique. Le parc national de Fundy, avec ses 80 milles carrés de paysages merveilleux, offre des scènes marines et rurales d’une variété infinie. Quelques milles plus loin se dressent les gigantesques colonnes de grès rouge du cap Hopewell, où les vagues de l’océan ont sculpté les formes les plus bizarres.

On ne voit pas tout cela de l’extrémité canadienne du pont qui relie la province à Calais, dans le Maine, mais les routes sont bonnes et les distances ne sont pas très grandes. Il y a aussi des choses que l’on ne peut voir du tout à moins d’y croire et d’avoir de la chance.

Le soir, lorsque les hautes branches des grandes épinettes, secouées par le vent, se découpent sur le ciel sombre, il arrive que l’on aperçoive, au loin, sur les eaux tumultueuses, le vaisseau fantôme du détroit de Northumberland. Surgissant tout à coup à l’horizon, un trois-mâts carré, aux voiles et aux mâts flamboyants, bondit sur les flots, puis s’engloutit, proue la première et toujours embrasé, dans les eaux du détroit.

QUÉBEC (capitale : Québec ; fleur provinciale : le lys blanc). Perchée fièrement sur son immense rocher qui surplombe le Saint-Laurent, la vénérable ville fortifiée de Québec ne peut que charmer le touriste. Ses rues tortueuses et étroites serpentent entre des maisons séculaires, ses collines descendent abruptement le long du promontoire, où les canons de la Citadelle pointent vers la mer. Mais à travers les portes pittoresques de la ville rouie le flot continu des voitures qui forment la circulation des cités modernes, et hors des murs de la ville se rencontrent les motels et les auberges les plus à la page.

À sept milles en aval, on trouve les chutes Montmorency, plus hautes que celles du Niagara et, au-delà du pont qui les relie à l’Île d’Orléans, le voyageur est plongé dans un autre monde, où le passé semble s’être figé à une époque antérieure. À quelques milles au-delà des chutes Montmorency, il faut s’arrêter à Ste-Anne-de-Beaupré, sanctuaire religieux qui attire des milliers de pèlerins et de visiteurs chaque année.

Sur la rive sud, on peut s’engager sur la route de Gaspé ; elle conduit vers une péninsule ravissante de beauté, à l’extrémité de laquelle se trouvent l’inoubliable rocher Percé, et tout près, l’île Bonaventure, un des rares sanctuaires de fous de Bassan dans le monde, où ces oiseaux s’y abritent avec le guillemot, la mouette, le goéland et le macareux, tous habitués à se faire photographier !

À 140 milles en amont du fleuve, et à 1,000 milles de la mer, on découvre le plus grand port intérieur océanique du monde, celui de Montréal, où les gratte-ciel de la haute finance et des affaires côtoient les constructions d’un autre âge. À quelques rues du siège social de la Banque Royale du Canada se dresse le Mont-Royal, sur le sommet duquel Maisonneuve planta la croix de sa foi en 1642.

Parmi les principaux attraits touristiques de la métropole, il convient de citer le Jardin botanique, le parc Lafontaine, le Château de Ramezay et le célèbre Oratoire Saint-Joseph.

Cette ville, berceau de l’histoire du Canada, qui est devenue l’une des grandes capitales commerciales et financières du monde, a un rythme de vie bien particulier. C’est là qu’en 1967, année du centenaire de la Confédération, aura lieu l’Exposition mondiale.

ONTARIO (capitale : Toronto ; fleur provinciale : l’arum maculé). S’étendant des rives du Saint-Laurent jusqu’à la lisière des Prairies et jouissant, selon les régions, d’un climat tempéré ou glacial, l’Ontario a une superficie de 412,000 milles carrés.

À moins d’une journée de voiture pour plus d’un tiers de la population du Canada et des États-Unis, cette province offre des lieux de vacances idéals, tels les Mille-Îles, les lacs de la Rideau et les parcs paisibles du Nord. Et, évidemment, les chutes Niagara, site romanesque et historique, toujours très fréquenté par les jeunes mariés.

À l’est de Toronto, siège de l’Exposition nationale du Canada, le plus grand événement annuel du genre au monde, on a le choix entre plusieurs monuments et lieux historiques, dont Fort Henry, où l’on peut voir des cadets en uniforme d’époque exécuter les mouvements pittoresques du siècle passé ; Fort Wellington, avec sa curieuse poterne, et Upper Canada Village. Ce dernier est né presque de toutes pièces des bouleversements causés par l’aménagement de la Voie maritime du Saint-Laurent. Des églises, des bâtiments publics, ainsi que les modestes maisons et échoppes datant des XVIIIe et XIXe siècles ont été transportées tels quels, à partir des terres qui allaient être inondées, et groupées en un village type des bords du fleuve.

À l’ouest de Toronto, et un peu au nord, subsiste le pays des Hurons, qui était habité il y a trois cents ans par des tribus indiennes de l’âge de pierre. C’est là que vers 1650 plusieurs missionnaires jésuites furent brûlés au bûcher par les Iroquois.

MANITOBA (capitale : Winnipeg ; fleur provinciale : le crocus). En continuant vers l’Ouest, nous arrivons à la première et la plus grande ville des plaines, Winnipeg. La nature du pays change complètement ; sur une distance de près de mille milles s’étendent les vastes champs de blé du Canada.

Ici, l’exploration a commencé du temps de Shakespeare, car c’est à cette époque qu’Henry Hudson découvrit le fleuve et la baie qui portent son nom.

L’agriculture est, depuis des décennies, la base de l’économie manitobaine. Des plaines fertiles du Sud, la province s’étend vers le Nord jusqu’aux forêts sauvages du bouclier canadien, et de là jusqu’au littoral nord, sur une distance de 440 milles le long de la baie d’Hudson. Le chemin de fer va jusqu’à Port Churchill depuis 1931, et des navires chargés de céréales traversent le détroit d’Hudson, à quelques degrés du cercle arctique, pour se rendre jusqu’en Europe.

SASKATCHEWAN (capitale : Regina ; fleur provinciale : le lys des prairies). Les Indiens de l’ère paléolithique, qui étaient des chasseurs de gros gibier d’Asie, auraient été les premiers hommes à pénétrer dans le territoire qui forme maintenant la Saskatchewan. Ils auraient quitté l’ancien monde vers la fin de l’ère glaciaire pour venir en Amérique. Aujourd’hui, Regina, la « Reine des plaines », règne sur une province très évoluée.

La Saskatchewan, « terre des eaux au cours rapide », offre au touriste l’avantage de voyager pendant des semaines dans ses forêts, sur ses innombrables cours d’eau et ses lacs étincelants et dans ses parcs provinciaux où la nature est restée presque à l’état sauvage.

Regina est le quartier général de la Gendarmerie royale du Canada, corps de police de réputation internationale.

ALBERTA (capitale : Edmonton ; fleur provinciale : la rose sauvage). Il est difficile au promeneur de l’avenue Jasper à Edmonton de se rendre compte qu’il y a soixante ans à peine, cette ville florissante n’était rien de plus qu’un fort primitif en palissade et ne comptait que quelques milliers d’habitants, trappeurs et « traiteurs » pour la plupart. Aujourd’hui, c’est un riche centre pétrolifère, le siège d’importantes industries et le coeur d’une région agricole fertile et propice à l’élevage du bétail.

D’Edmonton, on peut se diriger vers le Nord, par la route Mackenzie, jusqu’à Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, ou vers le Nord-Ouest, par la route de l’Alaska, jusqu’à Whitehorse dans le Yukon et Fairbanks en Alaska.

Vers le Sud, à proximité des Rocheuses, il y a Calgary, ville par excellence des « stampede ». Les quelque 30,000 milles carrés de parcs nationaux qu’abritent ses montagnes sont un véritable labyrinthe de pâturages sauvages, de champs de glace, de vallées alpestres, de lacs alimentés par les glaciers et de sources chaudes.

Entre ces deux villes, dans la vallée de la Red Deer, s’étendent ce qu’on appelle les « mauvaises terres », qui consistent en une vaste vallée d’éboulements, de coulées, de collines rougeâtres, où l’on peut voir les vestiges osseux des dinosaures qui y prenaient leurs ébats il y a 70 millions d’années.

COLOMBIE-BRITANNIQUE (capitale : Victoria ; fleur provinciale : le cornouiller). Cette province occupe toute la côte canadienne du Pacifique. C’est un territoire de contrastes étranges, le modernisme le plus chic y côtoyant l’art primitif des époques les plus reculées.

Tout le long de la côte ouest, la mer se découpe dans les montagnes, avec ça et là de longues criques étroites réchauffées par le courant japonais. Le panorama de la terre ferme offre à la vue des paysages d’une variété extrême, de luxuriantes prairies succédant aux montagnes aux neiges éternelles de la chaîne Selkirk, et les vallées, belles comme des parcs, conduisant à des canyons escarpés, au-dessus desquels ne filtre qu’un coin du ciel.

Victoria, la capitale, occupe l’extrémité sud de l’île de Vancouver et surplombe le détroit Juan de Fuca ainsi que les monts Olympiques des États-Unis. On s’accorde à dire que c’est la plus anglaise des villes du Canada, non seulement pour ce qui est du climat, mais aussi pour ce qui est des coutumes et des traditions de ses habitants.

De Vancouver, on peut emprunter la route du Grand Nord pour franchir les 780 milles qui séparent cette ville de Dawson Creek, puis les 1,523 milles qu’il faut ensuite parcourir pour atteindre Fairbanks en Alaska.

LE YUKON (capitale : Whitehorse ; fleur territoriale : l’épilobe pourpre). Si vous êtes tant soit peu explorateur, cette terre du « soleil de minuit » a été conçue pour vous.

Mme Martha Louise Black, membre de la Société royale de géographie, a publié un charmant petit livre, dans lequel, avec la collaboration de son mari, elle décrit plus de 500 sortes de fleurs et d’arbustes sauvages qui émaillent les vallées du Yukon.

La ville de Dawson est tout imprégnée de légendes et de traditions, inspirées de la vie des chercheurs d’or. On peut y visiter la cabane de Robert Service, suivre la première piste conduisant aux « mines » de jadis, survoler le lac Labarge, où reposent les cendres de Sam McGee, admirer l’ancien chemin de fer… en bois et visiter les tombes de Shookum Jim, Dawson Charlie et George Garmack, qui furent les premiers à découvrir les gisements aurifères du Klondike et à déclencher la grande ruée vers l’or.

LES TERRITOIRES DU NORD-OUEST (Administrés par le ministère du Nord canadien à Ottawa ; fleur territoriale : le chêneau). Les visiteurs seront déçus s’ils s’attendent à trouver là un simple prolongement du Canada méridional. Les territoires du Nord-Ouest n’ont pas la prétention d’offrir toute la diversité d’attractions touristiques qu’on trouve habituellement dans les endroits de villégiature.

Ainsi, on ne s’adonne à la natation que lorsque c’est nécessaire, mais il y a quelques bonnes grèves de sable le long des eaux plus chaudes de la région du Grand Lac des Esclaves, et certains baigneurs intrépides n’hésitent pas à faire trempette, – brièvement, précise le guide des territoires du Nord-Ouest, – dans l’océan Arctique chaque été.

Il y a quelques années à peine, il aurait paru ridicule de proposer à quelqu’un de prendre ses vacances dans cette vaste contrée, mais aujourd’hui il existe des services aériens réguliers à destination de plusieurs de ses localités, ainsi qu’une route de gravier, ouverte en toutes saisons, qui dessert la région sud-ouest.

Yellowknife, la plus grande agglomération, compte une population de 3,500 âmes ; les rues y sont pavées, et l’on y trouve un terrain de golf et des courts de tennis.

Lune de miel au Canada

Le Canada est un pays merveilleux pour passer la lune de miel, qu’il s’agisse de faire son premier et véritable voyage de noces ou de fêter le vingtième anniversaire du grand jour.

Paysages, mélodies et chants de la nature, parfums des forêts, enivrement des sens et de l’âme, tout dans ce vaste et beau pays fera naître en vous des milliers de souvenirs, que vous aimerez toujours évoquer et qui alimenteront longtemps votre conversation.

L’Office de tourisme du gouvernement canadien vous adressera une brochure intitulée Lune de miel au Canada, si vous voulez bien lui écrire à Ottawa ; ou encore à Canada House, 6801 Cinquième Avenue, à New York 19 ; au 102 West Monroe Street, à Chicago 3 ; au 1 Second Street, San Francisco 5 ; ou au 19, Cockspur Street, à Londres, S.W.1.

Ce qui fait le charme des vacances c’est d’échapper à la monotonie de tous les jours.

Partez en vacances avec enthousiasme, recherchez l’imprévu et comportez-vous comme l’enfant, qui sait si bien jouir de la vie que pour lui les heures passent comme des minutes.

En quelque lieu que vous preniez vos vacances au Canada, vous en éprouverez certes de profondes satisfactions, mais aussi et souvent un goût pressant de revenez-y. Quand l’envie vous en prendra, n’oubliez pas la jolie phrase gaélique : Ciad Mile Failte, c’est-à-dire « mille fois bienvenu ».