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Dans le monde simple de jadis, les pionniers pouvaient aborder une tâche en se laissant guider par leur instinct, mais dans l’existence complexe d’aujourd’hui, nous devons sciemment faire appel à l’efficacité même pour organiser les travaux du ménage.

L’efficacité permet de faire les choses avec le maximum de régularité et le minimum d’effort et de dépense. Elle suppose une certaine somme de réflexion. Elle oblige à observer, à utiliser ses connaissances et son expérience en fonction des circonstances, à décider quoi faire et comment le faire. L’homme efficace met les faits et son talent à contribution ; il doit aussi avoir du jugement.

L’ouvrier bien doué, quel que soit son métier, estime que son travail a de la dignité. Il trouve dans l’accomplissement de sa tâche quotidienne une joie simple mais aussi agréable que s’il exerçait une profession intellectuelle.

La précision est capitale dans beaucoup d’articles fabriqués, mais le degré en est différent selon les exigences du produit. Alors qu’une tolérance d’un huitième de pouce est admissible pour monter une roue sur une brouette, cette marge serait une cause d’inefficacité dans un appareil électronique, où la tolérance se mesure en millièmes de pouce.

Les principaux ingrédients de l’efficacité sont : les connaissances, le temps, le travail et les matériaux. Et l’un des plus importants est le temps. La remise des affaires à plus tard est le grand ennemi du bon emploi du temps. L’ajournement des tâches nécessaires entraîne un surcroît de travail et réduit le temps disponible pour concevoir de nouvelles idées.

Celui qui s’efforce d’atteindre à l’efficacité doit disposer d’une bonne réserve d’énergie. La machine efficace à cent pour cent est encore à inventer, mais les ingénieurs cherchent toujours à accroître le pourcentage d’énergie qu’utilise la machine.

Voici un exemple tiré du sport de la course. Pour certains, l’action de courir peut paraître assez simple : il suffit de mouvoir les jambes plus rapidement que dans la marche. Mais le coureur sportif sait bien que non. Selon l’ancienne méthode, un coureur devait lancer le pied avant aussi loin que possible. Celui-ci touchait alors le sol quelque peu à l’avant du corps du coureur, freinant momentanément le mouvement du corps vers l’avant. Puis les coureurs apprirent à tenir le corps à l’avant du pied antérieur, ce qui supprime la perte d’énergie que subissait le coureur en se soulevant au-dessus de son pied.

L’économie d’effort se manifeste dans la cuisine, où le regroupement serré de l’évier, de la cuisinière, du réfrigérateur, des armoires et des plans de travail réduit les déplacements nécessaires à la préparation des repas. Il en est ainsi à l’atelier, où la disposition rationnelle des outils évite de perdre du temps et de l’énergie à les chercher.

Il ne convient pas, naturellement, de s’employer à épargner de l’énergie aux dépens d’autres choses qui sont des éléments essentiels du travail efficace.

Pour continuer à travailler efficacement, l’employé doit se tenir au courant de ce qui se passe dans son métier ou sa profession. Un homme efficace ne laisse pas l’évolution des circonstances échapper à son attention, mais sait adapter sa pensée et son action de façon à faire face aux situations nouvelles.

Affronter les difficultés

Celui qui travaille de manière efficace est en bonne posture pour affronter les difficultés avec assurance. Il est même enclin à rechercher et à aimer les tâches difficiles, car c’est en les exécutant qu’il montre sa valeur.

Quand les difficultés s’agglutinent autour de lui, l’homme efficace a tendance à persévérer. Il sait se rendre compte, sans trop s’y arrêter, des problèmes et des soucis qu’une tâche peut comporter. Il n’ignore pas que c’est en s’attaquant à une besogne extrêmement dure et en l’accomplissant presque à la perfection qu’il manifeste une efficacité de la plus haute qualité.

Pour une personne de ce calibre, un obstacle ne peut être que temporaire. Son efficacité se mesure à ce qu’il réussit à faire malgré des circonstances désavantageuses plutôt qu’en raison de circonstances favorables. Les grandes oeuvres du savoir et du talent créateur, les grandes réalisations techniques ont été menées à terme dans des conditions défavorables.

Celui qui persiste dans ses efforts, en utilisant les meilleurs moyens qu’il connaisse, a des chances d’atteindre à l’efficacité même s’il n’est doué que d’une intelligence ordinaire. Son jugement et sa compétence augmentent de jour en jour parce qu’il apprend sans cesse.

L’homme efficace considère l’erreur comme faisant partie du processus de son perfectionnement. Il n’est pas toujours en pleine forme. Les grands musiciens et les grands peintres ne manquent-ils pas relativement d’inspiration à certains moments ?

Toute personne qui apporte quelque chose de valable à la vie se trompe de temps en temps : c’est pour cette raison que les crayons ont des gommes à effacer ; mais la gomme ne doit pas s’user avant la mine.

Détermination et dynamisme

L’homme efficace ne passe pas son temps à faire des changements. Il a une tâche précise, concrète et déterminée à exécuter. Il sait que frapper un clou sur la tête est une action méritoire, mais seulement si le clou est nécessaire et planté au bon endroit.

Cet homme fait appel à son imagination pour associer les idées, pour se figurer ce qui pourrait être mieux fait et pour innover. Les idées d’ordre génial ne jaillissent pas d’un amas de souvenirs épars mais de faits triés et méthodiquement stockés dans l’esprit.

La réussite dépend alors du dynamisme dont on fait preuve pour observer, sélectionner et classer les faits et les expériences. Il n’y a pas de moment dans sa carrière où un homme peut interrompre ces opérations sans cesser par le fait même de travailler efficacement.

Un homme efficace ne s’en remet ni à la puissance aveugle de la nature ni aux caprices du sort. Celui qui tient obstinément à réussir dans sa profession ou son métier voudra développer ses qualités d’initiative et d’audace. Il fera preuve d’esprit d’entreprise dans l’élaboration des plans, d’initiative dans la mise en marche et de persévérance dans l’exécution. Un explorateur peut disposer d’un campement sûr et confortable ; il ne découvrira de nouveaux territoires que s’il en sort et monte sur une montagne et dans un arbre.

Nulle tâche, si bien faite soit-elle, ne marque un terme. Elle est suivie d’autre chose. L’efficacité ne consiste pas à se cramponner au statu quo. En fait, on peut dire que dans la vie industrielle et commerciale d’aujourd’hui il n’existe pas de statu quo, mais seulement un contexte changeant de désuétude et d’innovation. De nouveaux produits et de nouvelles façons de faire viennent remplacer les anciens avant même que ceux-ci aient vieilli.

Pourtant l’homme qui pratique l’efficacité est peu empressé à croire aux nouveautés. Il ne démolit ni ne change à seule fin de faire autrement. Il sait que, dans les affaires et la vie privée comme dans le gouvernement, la sagesse commande d’apporter les changements qui sont nécessaires à un moment et dans des circonstances données, sans aller plus loin qu’il ne faut. Il adapte sa voile, dont il est maître, au vent variable, dont il n’est pas maître.

Celui qui se donne sincèrement à son travail et qui a l’esprit ouvert aux idées nouvelles est déjà à mi-chemin de l’efficacité. L’étude accroîtra ses aptitudes naturelles et la pratique amplifiera son art. Il sait bien que le génie ne se crée pas, mais il a le pouvoir d’améliorer son efficacité jusqu’au point de faire un travail qui paraîtra un produit de génie aux yeux des autres.

L’expérience est un précieux avantage personnel à condition que celui qui la possède en ait appris quelque chose. L’information et les faits ne portent pas d’étiquettes indiquant la façon et le moment de s’en servir. Cette connaissance est le fruit de la réflexion et de la pratique.

Le savoir purement théorique ne fait pas un excellent artisan. Le coup de fion de l’expert s’apprend par l’usage, l’expérience complétant sa science. En mettant son expérience à contribution pour s’orienter dans un travail, il faut, comme le conseillait un diplomate à un fonctionnaire, user de la plus grande discrétion possible.

La préparation

L’engrangement des connaissances est un préalable à l’efficacité. La supériorité n’est ni un effet du hasard ni une question de chance. Elle repose sur une solide base de préparation adaptée à nos espoirs et à nos aspirations. Pour écrire des vers, il faut étudier la métrique ; pour construire des ponts, il faut bien connaître la résistance des matériaux soumis à diverses forces et contraintes ; pour exploiter un commerce, il faut acquérir le sens des affaires.

L’homme efficace sait quelles sont les exigences à respecter dans tout ce qu’il entreprend. Sa règle de sécurité est de viser à la norme qui est le symbole de l’excellence. On peut apprendre aisément ce qu’elle est en prenant conseil aux meilleures sources : les personnes compétentes, les livres et l’observation. Discuter la situation avec quelqu’un qui la connaît est bien autre chose que d’en caqueter avec une personne rencontrée par hasard. Lire un livre avec profit c’est en choisir un qui traite de façon experte du sujet qui nous intéresse. L’observation ne se limite pas à regarder : elle signifie être attentif et poser des questions.

Assurez-vous que vos instruments sont les meilleurs qui existent pour atteindre votre but. Si vous avez l’intention de chasser le gros gibier, il serait insensé de vous munir des armes qu’utilisaient nos ancêtres du paléolithique, même avec les outils les plus perfectionnés de cet âge.

Churchill estimait que son efficacité se trouvait augmentée par l’attirail d’accessoires qu’il avait sur son bureau : boutons d’appels, stylos, crayons, étiquettes, perforateur, etc. D’autres jugeraient ce bazar un peu embarrassant ; ils préfèrent tenir leur petit matériel enfermé dans un tiroir ou bien rangé sur une « planche de bord ».

S’initier à l’efficacité, c’est explorer les principes et les fruits de la vie. Cette recherche permet de découvrir les conditions à remplir pour agir avec compétence. Elle nous apprend à distinguer l’essentiel de l’accessoire et à simplifier à la fois les problèmes et le travail.

C’est folie de penser que l’on arrivera à quelque chose qui vaille en donnant une apparence de complexité à son travail. L’homme efficace puise sa satisfaction dans sa capacité de simplifier. Il accomplit les grandes tâches étape par étape.

Mettre de l’ordre dans la confusion

Avant de commencer un travail, l’homme efficace a déjà donné une certaine forme à l’opération ; il a rassemblé des idées variées, réfléchi à diverses façons de procéder et tracé une route qui, croit-il, conduira à un résultat favorable. Il sait que les renseignements qu’il s’est appliqué à réunir ne peuvent rester pêle-mêle dans son esprit. Il faut les trier, les ordonner et les rattacher de quelque manière au travail qu’il a à faire. il a pour habitude de classer, de rapprocher les choses qui se ressemblent et de déceler des rapports utiles.

Les listes, les méthodes, l’économie raisonnée de temps, d’effort et de matériaux ne sont que stupides balivernes si on ne sait pas en faire un emploi avisé. C’est faire preuve d’efficacité que d’établir une liste des travaux à faire, mais seulement à condition d’en entreprendre ensuite l’exécution. La recherche de l’efficacité ne doit pas nous amener à devenir esclave de l’organisation, mais à la mettre à notre service.

L’homme doué d’efficacité a l’oeil ouvert. Il fait complètement le tour d’un problème ou d’une affaire. Il perçoit les faits désagréables comme les faits agréables. Il a égard aux détails fastidieux comme aux points qui l’intéressent. Il est attentif à l’inconnu comme au connu. C’est un réaliste.

Après avoir réuni les données nécessaires, il faut savoir utiliser son sens des proportions afin d’attribuer à chaque phase du travail exactement le temps et l’effort qu’elle mérite, ni plus ni moins.

Concentration et polyvalence

La méthode, la simplicité et la concentration sont le pivot de l’efficacité dans tout métier et profession.

La concentration est l’action de réunir des choses en un centre commun. Une fois sa décision réfléchie adoptée et ses plans élaborés, l’homme efficace se garde d’agir prématurément en raison de ce qu’il entend dire. Il refuse de s’écarter de sa route si attirant que paraisse le chemin des écoliers. Thomas Carlyle, le paysan qui devint un grand écrivain anglais, nous dit : « En concentrant tous ses moyens sur un objet unique, l’être vivant le plus faible peut accomplir quelque chose ; en dispersant les siens sur plusieurs, le plus fort peut arriver à ne rien accomplir du tout. »

Les humains sont polyvalents parce qu’ils peuvent, s’ils ont cinq fers au feu, concentrer leur attention sur un seul à la fois. Il est nécessaire d’atteindre à une parfaite compétence dans un art ou un métier au moins, mais il est bon en outre d’être versé dans quelques autres.

Certains peintres, comme Rembrandt et Rubens, ont été des maîtres dans toutes les sphères de l’art pictural. D’autres, comme Michel-Ange et Léonard de Vinci, ont aussi exercé leur talent dans d’autres domaines d’expression. Dans leurs activités variées, ils ont appliqué leurs capacités intellectuelles et manuelles à l’exécution de l’oeuvre en chantier, passant avec aisance d’une tâche à l’autre. Tout en exprimant la vie sous plusieurs aspects, ils n’ont pas cherché à progresser dans toutes les directions à la fois.

La sagesse, cela va de soi, commande la discrétion dans le choix des choses inhabituelles que nous essayons de faire. Celui qui se montre efficace dans son métier peut être médiocre dans tous les autres.

L’homme efficace ne chérit pas sa science comme une gloriole académique. Il la met en usage. Les sceptiques sont si occupés à mépriser le travail qu’ils laissent la voie du succès entièrement libre à ceux qui croient que la vraie joie de la vie est de faire quelque chose.

Un travail tant soit peu important exige certaines qualités : la concentration d’esprit, l’enthousiasme nécessaire pour le bien faire, l’aptitude à éviter les avaries et les échecs, la complaisance dans le travail bien fait.

Il y a une grande différence entre les professionnels et ceux qui se fichent de leur travail pourvu qu’on ne les licencie pas pour leur inefficacité. Un bon employé sait utiliser les connaissances qu’il a apprises, prend plaisir à se fixer des quantités et des normes et à les dépasser, est prêt en cas de nécessité à déployer un effort spécial au risque de subir une perte ou d’autres revers.

Sachant que la plénitude et l’exactitude sont deux facteurs importants dans le travail efficace, le bon ouvrier s’exerce à soutenir son intérêt jusqu’à l’achèvement de sa tâche. Il est consciencieux. Même s’il aspire avec la plus grande ardeur aux progrès à venir, il s’arrête assez longtemps au présent pour finir le travail en cours.

L’efficacité personnelle

La réussite ou l’échec de toute entreprise humaine dépend de l’intégrité et des moyens d’un homme et d’une femme. Ciceron, qui occupa les plus hautes fonctions à Rome et écrivit des ouvrages de rhétorique, de politique et de philosophie qui sont toujours lus, fait preuve de sagesse dans cette observation : « Ce que dit Socrate est très juste, soit que le chemin le plus facile et, pour ainsi dire, le raccourci le plus court, pour atteindre la gloire est vraiment d’être ce pour quoi on désire passer. »

L’efficacité personnelle comporte d’autres qualités que celles qui se rattachent à notre métier. De même qu’il est nécessaire de s’adapter à l’évolution de l’état de son art ou de sa science, de même il faut s’accorder avec des conditions sociales en perpétuelle transformation. Comme dans le cas du canotier franchissant des rapides, ce n’est pas le travail éreintant qui compte, mais le sang-froid, la dextérité, l’art de manier l’aviron et la connaissance des cent et une combinaisons des roches et de l’eau.

Il y a toujours, naturellement, le danger de viser tellement à la perfection que notre acharnement devient un obstacle à notre bonheur. Selon un philosophe chinois, « celui qui se tient sur la pointe des pieds manque d’aplomb ; celui qui fait les plus grandes enjambées n’est pas le marcheur le plus rapide ; celui qui se vante de ce qu’il veut faire ne réussit pas toujours à accomplir tout ce qu’il promet ».

Intelligence et principes

C’est une marque de capacité d’esprit que de ne pas résister ni accepter aveuglément, mais de chercher à comprendre. La généralisation hâtive et l’opinion irréfléchie sont la source de beaucoup de bévues et forment rarement la base d’un jugement sensé.

L’homme intelligent fonde ses actions sur une claire conception de règles et de principes solides. Il ne perd pas son temps à discuter sur la façon dont les choses devraient se comporter, mais il s’efforce d’apprendre comment elles se comportent en réalité.

L’intelligence nous aide à accomplir notre tâche d’aujourd’hui, à prévoir l’avenir, ainsi qu’à ordonner et orienter notre vie. Elle nous permet de comprendre les conditions de la vie : les conditions à remplir pour continuer à vivre en bonne santé, les conditions à remplir pour occuper son emploi, les conditions à remplir pour faire du bon travail. Lorsqu’il est impossible de changer les conditions, il faut les analyser et s’y adapter.

Les problèmes diffèrent, mais la référence aux principes offre un solide point de départ pour en trouver la solution. Un empereur romain philosophe a écrit : « Qu’aucun acte ne soit accompli en vain ni autrement qu’en conformité des principes véritables de l’art. »

La fidélité aux meilleurs principes qu’il connaisse est une habitude chez l’homme efficace. Il y a aussi d’autres habitudes, moins éminentes, qui contribuent à l’efficacité.

Dans la vie quotidienne, l’efficacité suppose l’exécution aussi machinale et automatique que possible des faits et gestes courants afin de laisser l’esprit libre pour l’étude des questions essentielles. « C’est en accroissant le nombre des opérations importantes que l’on peut accomplir sans y penser, écrit le professeur Alfred North Whitebread, que la civilisation progresse. »

Appréciation et administration

Ce n’est pas un signe d’efficacité de vouloir que tout le monde reconnaisse tout le savoir dont nous sommes doués. Dans beaucoup de métiers, la seule récompense est le sentiment d’avoir bien fait sa tâche.

L’homme efficace est trop occupé à suivre les progrès de son art ou de sa science pour avoir le temps de se faire admirer, et, de toute façon, n’a pas besoin de l’acclamation du public pour être heureux. À ceux qui lui demandaient pourquoi il n’avait pas de statue, Caton l’Ancien, célèbre dans l’histoire pour avoir mis à jour la corruption des services publics, taisait cette réponse : « J’aime beaucoup mieux que l’on me demande pourquoi je n’en ai pas que pourquoi j’en ai une. »

Les personnes qui occupent des postes de direction et de maîtrise ont particulièrement intérêt à conserver et à accroître leur efficacité. L’efficacité de l’atelier ou du bureau du rez-de-chaussée est dans une très grande mesure conditionnée par la présence d’une bonne équipe de travail dans les locaux de la direction aux étages supérieurs.

Si vous voulez exceller dans votre métier de cadre, n’oubliez pas que les gens aiment travailler pour quelqu’un qui connaît son métier, qui a confiance dans ses capacités, qui établit des normes élevées et qui sait apprécier ces qualités chez ceux qui travaillent sous sa direction.

Même s’il souffre difficilement les flâneurs et les incompétents et s’il sait déceler les déviations aux normes, le chef efficace veillera à respecter la nécessité de la communication avec ses employés. Les cadres doivent tout spécialement prendre soin de consulter ceux qui peuvent faire le succès ou la ruine de leurs plans.

Nous trouvons par contre un exemple positif de l’efficacité d’action dans la méthode que suivait Napoléon. Sa formule était la suivante : travailler avec vos ministres deux fois par semaine : une fois avec chacun d’eux en particulier et une fois en les réunissant tous ensemble en conseil. Vous avez des chances de les rallier tous à votre projet s’ils constatent que vous êtes prêt à écouter leurs idées.

Avoir confiance

Après avoir élaboré vos plans avec toute l’efficacité que vous possédez – qu’il s’agisse de l’expansion d’une entreprise ou de la solution d’un problème de ménage – allez-y avec confiance. La conviction que vous vous êtes bien préparé remontera votre moral, et votre optimisme, votre assurance et votre ardeur inspireront aux autres des sentiments d’efficacité et d’enthousiasme, ainsi que la détermination.

Ce à quoi il faut viser c’est donc d’orienter notre dépense d’efforts et de temps vers un but en nous guidant sur les meilleurs principes. Nous travaillerons avec patience et entrain, avec tact et vigueur, dans une intention bien arrêtée. Toujours, nous tracerons nos plans de façon imaginative, nous assurerons avec soin la coordination des ressources et nous agirons avec résolution.

Tout cela peut paraître difficile, et ce l’est effectivement, mais c’est le seul moyen connu pour passer de la médiocrité à l’excellence. Être efficace, c’est réaliser de façon sûre et indubitable au lieu d’exécuter avec hésitation. L’efficacité d’un homme est le secret de sa valeur pour le monde.